CLOSECYCLE

CLOSECYCLE s'attaque à des défis liés à l'épuisement des ressources, à la bioéconomie, et la nécessité de modifier l'utilisation des sols. En effet, l’agriculture ainsi que les modes de vie ruraux ou urbains de nos sociétés occidentales génèrent des volumes significatifs de déchets et de coproduits organiques dont la valorisation est un enjeu fort. Cependant, des verrous techniques existent encore et l’organisation des acteurs et parties prenantes à l’échelle locale demeure encore insuffisante pour développer des voies de valorisation innovantes et économiquement viables. Une approche fondée sur les connaissances mondiales et la coopération régionale est appliquée car ces défis dépassent les frontières.

Dans ce contexte, le projet CLOSECYCLE développe une approche transnationale au sein de la région de la Mer du Nord (NSR), qui implique 18 partenaires européens des secteurs public, privé et du monde académique souhaitant relever les défis liés à la nécessaire transition vers les énergies renouvelables et la bioéconomie.

L'objectif du projet est d'utiliser plus efficacement les bioressources à base de résidus/déchets/coproduits à l'aide de réseaux régionaux. De nombreux résidus locaux et des procédés en cascades, techniquement réalisables, seront étudiés pour développer une large gamme de produits pour les marchés locaux. L'objectif est de démontrer la possibilité de boucler les cycles locaux en conjonction avec la création de valeur locale. Plus directement, le projet vise à atteindre les résultats suivants : (i) Un ensemble d’outils et de ressources numériques pour améliorer la gestion locale des bioressources, (ii) Un guide d'action pour la création de processus en cascades de valorisation de résidus de culture ou ménagers, (iii) Des démonstrations de pratiques avancées dans différents secteurs.

BIA participe activement à ce projet en se focalisant plus précisément sur le cas d’étude de la production et de la transformation cidricole dans lequel sont impliqués les équipes PRP, MC2, ELIPS et PVPP. L’IFPC (Institut Français de Production Cidricoles) ainsi que UR INRAE OPAALE sont également partenaires. Il s’agira notamment d’explorer de nouvelles voies de stabilisation et d’extraction en cascade des marcs de pommes à cidre pour en extraire des fractions moléculaires à haute valeur ajoutée (polyphénols, polysaccharide, cutines). Les résidus issus de ces procédés seront évalués pour leur potentiel de méthanisation et/ou de compostage (OPAALE). D’autres coproduits de la filière (résidus de clarification, bois de taille,…) seront également explorés.

L’enjeu sera également d’évaluer en amont l’intégration d’une bioraffinerie basée sur ces procédés à l’échelle de la région Bretagne. Pour ce faire, le projet prévoit une campagne d’enquêtes sur les bioressources cidricoles disponibles et leurs utilisations actuelles, et également des essais de démonstration à une échelle pilote. Ce volet impliquera fortement les différents acteurs socio-économiques de la filière cidricole.

Contacts: Sylvain Guyot & Kamal Kansou